lundi 17 mars 2008

Suffisance oratoire

Avez-vous remarqué la suffisance oratoire du microcosme parisien lorsqu'il s'adresse aux provinciaux? A l'évidence, le discours consiste à étonner l'interlocuteur en lui jetant aux oreilles des mots comme "cacou","kéké","bobo" ou plus récemment "bling bling" alors que "culcul" suffirait à les synthétiser, leurs significations étant à peu près semblables.
Des mots issus d'un snobisme imbécile, si tant est qu'il existe un snobisme intelligent, mettant à l'épreuve l'ignorance du provincial qui, comme chacun sait, demeure quand même, aux yeux de la capitale, un être inférieur!
On assiste donc à des conversations truffées d'onomatopées qui ne manquent évidemment pas d'évoquer un retour à l'âge de pierre.Si vous incluez dans cet art linguistique particulier, les anglicismes parfois inadéquats, les mots bien français mais atrophiés par les techniques nouvelles du texto ou autre sms ou le verlan des banlieues, vous constaterez vite que la manière d'expression actuelle de l'homme traduit souvent, non pas des connaissances qu'il s'imagine posséder, mais un retour au barbarisme.

1 commentaire:

gaston a dit…

Bien vu.
Cordialement.