vendredi 19 février 2016

On ne s'est jamais aimé....


        En vertu de quel principe, l'Angleterre  bénéficierait de concessions européennes? En vertu de quel accord  prétendrait-elle à des exigences ? L'Europe ne devrait-elle pas être fondée sur une union harmonieuse tant économique que sociale et fiscale. Il est vrai que nous sommes, de ce point de vue, loin du compte et qu'il faut bien reconnaître que la seule union réalisée et visible, c'est l'union monétaire. Mais ceci autorise d'autant moins les britanniques  à avoir des exigences, eux qui ont gardé leur monnaie.
        En réalité, la position des Anglais reste toujours la même. Ils veulent bien être européens à condition d'en tirer un bénéfice économique notoire  incitatif. Car il ne faut pas se leurrer, dans l'esprit, l'Angleterre ne s'est jamais intégrer tout à fait à l'Europe, si bien qu'elle continue de faire le grand écart atlantique avec les Etats-Unis, recherchant constamment l'option la plus favorable.
        Alors, je me pose la question, sans doute stupide, par manque de connaissances géopolitiques, mais je me la pose quand même, quelles seraient les conséquences de la sortie britannique de l'Europe ? Si telle est sa volonté, alors qu'elle sorte et bon vent !

2 commentaires:

gaston a dit…

On peut lire et comprendre sans avoir fait de grandes études que les bénéfices quasi immédiats Sortir de l'Union européenne aurait de prime abord des conséquences bénéfiques pour le Royaume-Uni. Il arrêterait ainsi de prendre part à la politique agricole commune, qu'il déteste, et se libérerait des règles imposées par Bruxelles, notamment en matière de pêche et de temps de travail. Surtout, le Royaume-Uni verrait disparaître la facture salée de sa contribution annuelle au budget européen, soit huit milliards d'euros.
Une perte de noblesse pour la City Mais le Royaume-Uni essuyerait toutefois la contrepartie de ce départ. La City, surtout, paierait un lourd tribut, alors que la finance représente près de 10% du PIB britannique, "la plupart des banques américaines implantées à Londres" chercheraient "à s'implanter ailleurs". La plateforme financière se verrait toujours soumise aux réglementations européennes, mais sans avoir son mot à dire.
Un impact sur le commerce en outre, le Royaume-Uni devra "renégocier des douzaines d’accords commerciaux bilatéraux", et ce "en position affaiblie". Sans compter que les produits anglais devront se soumettre à des droits de douane pour être vendus en Europe. Selon certains calculs, le cheddar serait soumis à 167 euros de taxes pour 100 kilos.
Le scénario d'un départ britannique inquiète en tout cas les investisseurs. En cas de sortie de l'UE, Londres pourrait ainsi voir disparaître nombre d'usines étrangères et donc d’emplois. Le géant de l'automobile Toyota, pourrait bien déménager si le Royaume-Uni ne jouait plus son rôle de porte d’entrée en Europe pour le marché asiatique.
Et puis, la perte d'un allié pour les Américains, Washington chérit bien trop son lien symbolique et stratégique avec Londres pour le laisser s'évanouir. "Les Etats-Unis perçoivent la Grande-Bretagne comme l'endroit par lequel on peut entrer en Europe, de la façon la plus profitable".
A pluche.

Pierre Delval a dit…

Je vois que Gaston est un spécialiste des enjeux européens mais malgré la lourde contribution au budget et l'aberrante politique commune agricole, je ne suis pas certain que l'Angleterre soit notoirement gagnante en sortant de l'Europe. Alors qu'elle cesse ce chantage.
Torriep