mercredi 28 novembre 2018

Les gilets jaunes

Ce serait sans doute une erreur de vouloir considérer le mouvement des gilets jaunes comme une révolte ciblée sur la taxation et donc l’augmentation des carburants, amputant à l’évidence le pouvoir d’achat des Français obligés d’utiliser leur voiture pour leur travail et notamment en zone rurale, là où Macron ne daigne pas porter son regard. Ce point particulier sur la hausse des carburants n’est finalement que la goutte d’essence qui fait déborder la citerne. En effet, les doléances exprimées traduisent un climat revendicatif beaucoup plus général et beaucoup plus profond. Il aura suffi d’endosser un gilet jaune pour mettre en évidence toute la désespérance d’un monde trop digne, qui, jusque-là se taisait, un monde dont la colère ne peut plus être contenue. Il est vrai que cette gouvernance devenue insupportable par son arrogance, par sa suffisance, par son mépris, par cette verticalité du pouvoir et cette ignorance du monde de la ruralité notamment sont des attitudes qui s’apparentent plus à une monarchie républicaine qu’à une véritable république démocratique. A-t-il fallu la révolution française pour aboutir presque trois siècles plus tard à ce qui n’est plus une démocratie ? Alors que Macron promettait d’assister au congrès des maires, non seulement il ne tenait pas son engagement, mais convoquait des maires triés sur le volet à l’Elysée. En dépit de cette manœuvre, certains maires partirent avant la fin de son discours. L’un d’eux à qui un journaliste demandait ses impressions, répondit : quand on veut être un Roi, on respecte au moins son exactitude sur les horaires. » Il faut dire que ces messieurs ont attendu quarante cinq minutes avant que sa majesté daigne se présenter. Faites donc l’expérience d’écouter les médias et vous constaterez que le nom de Macron est cité constamment alors que le premier ministre, muet la plupart du temps, ne décide rien en docile larbin de la politique voulue par Macron. Il s’agit là d’un détail mais suffisamment significatif pour savoir que le pouvoir actuel n’a jamais été aussi peu collégial. Même si ses postures peuvent sembler insignifiantes, elles contribuent à créer le malaise. Dans ces conditions il ne faut pas s’étonner de ce mouvement à priori anodin mais qui déroute complètement nos gouvernants habituellement face à des corps constitués de la société civile et avec des revendications bien précises. Or ici, il s’agit de revendications beaucoup plus générales qui englobent, non pas un secteur d’activité, mais l’ensemble de la vie économique. Une vie économique qui devrait, selon notre Enarque, être en adéquation avec une vie écologique dont il devient urgent de tenir compte. Un équilibre à trouver qui arrange bien Macron pour ne pas entreprendre de manière trop radicale des mesures qui ne sauraient satisfaire une certaine classe de la Société. On fait ainsi plaisir à tout le monde. Car ces gens-là estiment que l’économie et l’écologie sont des entités incompatibles. A cet égard, j’entendais un journaliste spécialisé en économie, qui prétendait qu’un investissement d’un million dans le nucléaire générait cinq emplois alors que dans les énergies renouvelables le nombre d’emplois générés était de sept.

lundi 26 novembre 2018

La route encore une fois, hélas...

Encore un accident de la route à déplorer à St Florent sur Cher, c’est-à-dire le 24ième accident mortel sur les routes du Cher. Généralement on nous évoque la perte de contrôle du véhicule sans que nous sachions précisément la cause de cette perte de contrôle. Mais faut-il s’étonner de ce triste bilan quand on connaît l’état de nos routes sur le département et particulièrement sur le réseau secondaire. Mauvais revêtement, absence de matérialisation ou matérialisation non adaptée à la configuration de la route, dénivellation en rive, souvent signalée mais jamais réparée, alors qu’il s’agit là d’un facteur notoire pour perdre le contrôle de son véhicule. Voilà une situation qui dure depuis des années et qui ne s’améliore évidemment pas avec le temps. Et qu’on ne vienne pas nous parler de problème budgétaire. Les ronds-points, eux, dont la prolifération ne se justifie pas toujours, ne souffrent pas de restriction. Alors, permettez au quidam que je suis, de vous poser une question : « Que font les services départementaux ou régionaux pour mettre un terme à cette situation ? » Quand on voit rouler toute la journée des véhicules de la DDE à 20 km/heure en arborant un beau panneau lumineux « Patrouille », avouez qu’on est en droit, à titre de citoyen payant ses impôts, de poser la question et surtout, d’obtenir une réponse

dimanche 18 novembre 2018

Bonne nouvelle!

Bonne nouvelle parce que' le chasseur est seulement blessé. Une blessure occasionnée au cours d'une partie de chasse par un sanglier qui ne tenait sans doute pas à se faire tuer. La vie est un bien précieux et la terre est notre espace de vie, à nous comme aux animaux. Voilà donc un juste retour des choses !

samedi 10 novembre 2018

Eternel recommencement

La mondialisation n'est rien d'autre que l'expansion du terrain de jeu de la finance pour qu'elle s'adonne à son activité préférée, la spéculation. Ce phénomène, synonyme de délocalisation, synonyme de chômage, n'améliore évidemment pas le coût de votre vie quotidienne, mais vous apporte au contraire un peu plus de précarité, un peu plus de chômage,un peu plus d'incertitude sur l'avenir. Un phénomène qui continue de détruire un tissu social qu'autrefois on citait en modèle et que le monde nous enviait.
        Aujourd'hui, et pas seulement en France, mais dans le monde entier, les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Un écart qui ne cesse d'augmenter et qui va probablement atteindre un jour le point de rupture. Les pauvres seront si pauvres qu'ils ne seront plus exploitables par les riches et que de ce fait, les riches assisteront à la stagnation de leurs richesses. Tout ceci pourrait alors se terminer tragiquement par une révolution qui aurait pour objectif une nouvelle et plus équitable répartition des richesses. Voilà un scénario assez vraisemblable. Et puis, le temps passera et le processus d'enrichissement, le vieux principe d'exploitation de l'homme par l'homme, recommencera.
        L'humanité est ainsi faite et si les révolutions mettent un coup d'arrêt momentané à cette absurdité, elles ne pourront jamais s'attaquer à la véritable cause de cette attirance irrépressible pour l'argent et le pouvoir qui en découlent.
         

dimanche 4 novembre 2018

Le Darmalin de la Macronnerie

Je viens de recevoir dans ma boîte mail un message très lénifiant sur un sujet qui a souvent tendance à irriter. Il s’agit de la taxe d’habitation à propos de laquelle digresse Gérald Darmanin. Avant d’aller plus avant dans mes propos, permettez-moi de vous faire remarquer la technique particulière de la Macronie lorsqu’on entre dans des sujets conflictuels. Lorsque vous vous plaignez en affirmant des évidences sur un sujet donné, Macron ou son gouvernement réagit toujours en vous donnant un point de vue analogue au vôtre, si bien, que désarçonné par autant de clairvoyance vous restez désarmé et sans voix. Ceci étant dit, je poursuis sur le cas qui nous intéresse. Le ministère des finances en la personne de Gérald Darmanin nous informe que 80% des ménages seront exonérés de la taxe d’habitation pour la résidence principale d’ici 2020 et qu’à terme la taxe d’habitation sur toutes les résidences principales sera supprimée. Monsieur Darmanin oublie de nous parler des résidences secondaires, monsieur Darmanin oublie de nous dire quelle date précise signifie « à terme ». Autrement dit, Monsieur Darmanin oublie beaucoup de choses. Si on veut rendre crédible les promesses de Macron il faut être « darmalin » dans ses discours n’est-ce pas ? Si dans l’immédiat 80% des ménages doivent bénéficier d’une réduction de 30% Mr. Damanin s’imagine sans doute obtenir mon assentiment pour la politique qu’il défend en m’annonçant que je fais partie de ces 80%. Même si la mesure est très contestable pour des tas de raisons trop longues à expliquer ici, j’avais cependant le sentiment d’avoir compris la mesure même si l’exonération totale qui se situait « à terme » continuait de me poser problème. Faut-il en effet rappeler qu’en matière d’impôt, il faut toujours se méfier du flou qui n’a généralement rien d’artistique ! Bref, j’éprouvais néanmoins une certaine satisfaction en pensant avoir compris la démarche présidentielle sur la taxe d’habitation. Mais hélas, voilà que les termes du dernier paragraphe de cette missive venaient anéantir mes espoirs sur mes capacités intellectuelles et mes aptitudes à comprendre les raisonnements alambiqués de nos Enarques ! Une condition susceptible d’être restrictive dans le cas de son non respect est évoquée dans ce dernier paragraphe comme si l’exonération totale de la taxe d’habitation n’était plus un droit conforme à une mesure gouvernementale mais comme une récompense… En voici les termes : « Si vous continuez de respecter les conditions de revenu fixées par la loi, votre taxe d’habitation sera réduite de 65% en 2019, puis supprimée en 2020… Mais pour cela, soyez bien sage ! Enfin, pour conclure, il est bien précisé au contribuable que je suis, qu’une augmentation de mes impôts locaux par les collectivités résidentielles pourrait anéantir la générosité Macronienne. Faut-il rappeler à Macron les réductions de dotations aux collectivités, faut-il lui rappeler la démission financière de l’Etat dans bien des domaines ? Comment les collectivités peuvent-elles alors faire devant cette politique d’abandon !? Ce transfert de responsabilité aux autorités locales relève d’une attitude sournoise et pernicieuse. Tout ceci ne glorifie pas l’image déjà bien écornée de Macron mais confirme exactement l’impression que j’avais de lui. Ce regard bleu de froideur, cette coiffure de premier de la classe, ce type-là est du genre à vous saluer en souriant et en vous écrasant la main en même temps. Imbu de sa personne, exerçant une condescendance royale à l’égard de ses sujets, son attitude détestable n’a d’égal que sa suffisance. Alors, en dépit de ses belles circulaires euphorisantes, je ne voterai pas pour lui aux prochaines présidentielles.

jeudi 6 septembre 2018

optimisme

Fort heureusement, il existe quand même des moments réconfortants dans la vie! ainsi, la semaine dernière avait lieu dans le cadre du festival du mot, une exposition sur mai 68. Hilarant souvent mais aussi affligeant. Les auteurs de ces dessins ont non seulement un réel talent mais encore un humour plein de pertinence. Il suffit parfois d'un coup de crayon pour tout exprimer. La parole ou l'écriture sont superflues. Donc hilarant dans ce sens, mais affligeant lorsqu'on s'aperçoit que rien, strictement rien n'a changé. En 50 ans, notre société n'a pas évolué d'un iota. A tel point que parfois on peut s'interroger sur la date du propos: était-ce dans le contexte de mai 68 ou dans celui de mai 2018? Nos gouvernements successifs en ont-ils raconté, ont-ils gesticulé pour nous dire à chaque fois avec des trémolos dans la voix que tout serait désormais mieux! Lorsqu'on reprend vos discours et qu'on constate les résultats, on peut franchement se dire que vous avez perdu le sens de la raison!! Faut-il s'étonner quand on constate aux élections nationales, une participation en chute libre? Vous savez monsieur Macron, il n'y a pas de quoi pavoiser et votre élection sur une participation aussi faible n'atteste en rien de l'adhésion du peuple à vos vues politiques, à vos réformes, à vos manières de considérer les citoyens. Qu'il faille des réformes, sans doute mais pas n'importe lesquelles et pas n'importe comment. Vous savez sans doute beaucoup de choses à côté du minable petit citoyen que je suis, mais sachez pourtant que les Français n'aiment pas l'autoritarisme ni les comportements qui s'apparentent à des formes de pouvoir totalitaire. C'est d'ailleurs pour cela que notre pays et son peuple sont enviés par bien des étrangers, alors, Monsieur Macron, n'abîmez pas notre pays.









vendredi 24 août 2018

Tous sur le pont

     Voilà qu'après la catastrophe de Gênes en Italie, un vent de panique souffle soudainement sous les arcades de nos ponts français.Plutôt que de se trouver confronté à un tel drame, il vaut mieux prévenir dès maintenant l'opinion publique sur une éventualité qui pourrait, hélas, devenir une réalité. Alors, subitement, on découvre, on dénonce plein de petites anomalies, en matière de sécurité, voire même des manquements concernant l'entretien de ces ouvrages, histoire de mettre sa conscience en paix et d'éviter ainsi les reproches. Je pense que l'administration qui a en charge ce genre de sujet aujourd'hui s'appelle la direction régionale des routes qui, malgré le titre ronflant, n'est rien d'autre que notre DDE et  notre service des ponts et chaussées d'autrefois. Moi, j'aimais bien cette dernière dénomination parce qu'elle avait le mérite d'être claire et explicative, sans ambiguïté. Aujourd'hui on ne sait plus trop qui fait quoi, mais quelle importance puisqu'on y fait généralement rien! Bref, tout ceci doit dépendre d'un machin qui s'appelle le ministère de l'équipement chargé également des infrastructures routières etc, etc...
    Il est vrai que si vous entretenez les ponts comme vous entretenez les routes, il y a du souci à se faire! Alors, on vous en conjure, pour une fois soyez tous sur le pont.et ne faites pas les...ponts.

samedi 2 juin 2018

Les dernières nouvelles...

On nous annonce aujourd'hui la fin du remboursement des médicaments et autres génériques anti-Alzheimer. Pour reprendre les termes exacts du journal, on estime que ces médicaments sont jugés insuffisamment efficaces et même potentiellement risqués.
Remboursés à hauteur de 15% par la sécurité sociale, à compter du 1er août prochain, cette suppression permettra une économie non négligeable. Bien que la ministre de la santé prétende que cette décision n'intervient pas pour des raisons budgétaires mais très honnêtement dans un souci de santé publique, on précise quand même qu'en 2015  le coût de ces remboursements s'élevaient à la somme de 90 millions d'euros!
      Alors madame la ministre, pourquoi ne pas supprimer tout simplement la vente de ces médicaments  si leur efficacité est douteuse et parfois même dangereuse? En voilà une mesure de santé publique sans ambiguïté et qui, pour le coup, éviterait tout danger pour les patients et toute confusion dans l'esprit du contribuable?
     Mais je pense une fois de plus que de puissants lobbys pharmaceutiques pèsent discrètement mais puissamment sur vos décisions...J'écoutais justement aujourd'hui une émission radiophonique qui nous dévoilait toutes les manipulations des lobbyistes, sans scrupules et sans état d'âme selon leur propre aveu. Des manipulations d'influence visant à faire accepter au grand public des mesures difficiles; Si bien qu'on se demande si aujourd'hui, les décisions politiques sont bien prises dans l'hémicycle!
 

vendredi 1 juin 2018

Les Agricul..tueurs

Invité ce matin 29 mai 2018 par Léa Salamé et Nicolas Demorand, le député européen Yannick Jadot exprimait toute sa déception et toute son inquiétude sur le comportement de l'assemblée nationale au sujet du glyphosate et de la catastrophe que ce produit engendre sur la santé, sur les insectes, sur notre environnement, bref sur la biodiversité.Il faut croire que les lobbys comme Monsanto, la malbouffe, la grande distribution ou la FNSEA, ont plus d'importance aux yeux de sa majesté Macron, que les problèmes de santé publique.
     Alors que l'utilisation des pesticides est unanimement reconnue comme une activité cancérigène, alors qu'on sait aujourd'hui que 80% des insectes ont déjà disparu de notre planète en seulement 30 ans, alors qu'on recense quotidiennement des cancers affectant les agriculteurs et notamment ceux utilisateurs de ces produits, alors que les abeilles meurent à une telle cadence que bientôt la pollinisation ne sera plus assurée, le ministre de l'agriculture qui tient à son poste, considère ces craintes comme non fondées avec une inconséquence mais aussi une ignorance inimaginables! Et tout cela avec la bénédiction de la FNSEA qu'il ne faut surtout pas contrarier et qui se préoccupe davantage du productivisme et de ses profits au mépris de la santé des consommateurs. Il serait quand même grand temps d'arrêter l'hypocrisie et de dire à ces distributeurs de mort que les consommateurs ont vraiment marre, non seulement de se faire empoisonner mais de vivre dans un environnement dévasté. Et qu'on ne vienne pas nous dire qu'il faut bien nourrir le monde en manière d'excuse surtout quand on sait qu'une moitié crève de faim! Nourrir le monde certes, mais pas le tuer!!
     Dans ce monde-là comme dans bien d'autres, il y a les bons et les mauvais et comme toujours les plus mauvais sont souvent les plus forts. Les inégalités existent aussi dans cette catégorie socioprofessionnelle. Les agri-cultueurs perçoivent des aides publiques pour neuf milliard chaque année, alors qu'ils arrêtent de gémir. Parce que les paysans honnêtes, ceux qui ne disent jamais rien, ceux qui aiment leur travail et qui essaient de le faire bien avec le souci d'en vivre et de produire de la qualité,, ceux-là ne touchent que des miettes. Eux souffrent réellement et désespèrent devant l'injustice qui leur est faite et l'indifférence qu'on leur témoigne. Surtout, ne faites pas l'amalgame et ne confondez pas ces petits paysans avec les gros agricul-tueurs beaucerons qui s'apparentent bien davantage à des industriels qu'à des travailleurs de la terre. Ceux-là ne se posent pas de question sur les méfaits des pesticides, sans scrupule, ils visent le profit, indifférents à l'éthique de leur activité. A ce propos d'ailleurs, je les appelle des agricul'tueurs plutôt que des agriculteurs, d'où l'intitulé de mon propos. Je pense que l'ajout d'une voyelle rétablit une triste réalité...
     En écoutant Léa Salamé et Nicolas Demorand interviewé Yannick Jadot, je fulminais devant la médiocrité affligeante et hélas, habituelle, de ces personnages qui se targuent d'être journalistes. Comme d'habitude, ils posent les questions sans attendre les réponses, toujours à la recherche d'une possible polémique et toujours préoccupés par le temps qui passe. Sur ce sujet précis, on avait l'impression qu'eux-mêmes, non pas en qualité de journalistes mais simplement en tant qu'individus, devant un sujet aussi grave, ne se sentaient pas concernés. Comme généralement avec les invités  peu favorables au gouvernement, ils restèrent très dubitatifs sur les propos alarmistes de Yannick Jadot, alors qu'ils exprimèrent bien des complaisances et des tolérances à l'égard de la politique  actuelle. Si Macron met en place des réformes qui l'arrangent, il néglige bien volontiers celles, cependant urgentes, sur l'écologie et notre cadre de vie avec la bénédiction des médias.
     Oui, décidément, il y a des matins comme cela où le monde vous semble tellement stupide, tellement indifférent, qu'on ne souhaite  qu'une chose, éteindre la radio.
 

mercredi 16 mai 2018

La honte israëlienne

Comment aurait-on  pu imaginer que les victimes d'hier deviennent les bourreaux d'aujourd'hui. Ce qui vient de se passer en Israël n'est rien d'autre qu'un assassinat, un de plus commis sur le peuple palestinien. Les femmes, les enfants, les civils tirés comme des lapins, c'est tout simplement la honte d'Israël, c'est un crime, c'est l'accusation que devrait porter la communauté internationale à l'égard de Benyamin Netanyahou. Comme il est déplorable de constater que les religions, qu'on le veuille ou non, sont depuis la nuit des temps vecteurs d'atrocités . Même si en apparence on invoque des stratégies économiques, des arguments géopolitiques, le fondement originel des conflits demeure quand même toujours les religions.
     Pour l'heure, on dénombre plus de cinquante morts chez les Palestiniens alors que chez les Israéliens, aucune victime n'est à déplorer. Contrairement à ce qu'affirment les diplomates israéliens sur le sujet, on peut se demander, dans ces conditions, de quel côté sont les fusils! Israël est dirigé par la droite la plus détestable qui soit et je n'arrive toujours pas pour ma part à comprendre l'impunité totale dont ce pays bénéficie. L'holocauste ne peut pas tout excuser. Quelles sont donc les raisons de cette inertie
alors qu'on s'émeut parfois pour bien moins que cela? Comment peut-on endurer cette colonisation autoritaire des terres palestiniennes, comment peut-on tolérer qu'un médecin norvégien soit interdit à vie de séjour dans la bande de Gaza occupée par les forces israéliennes? Au nom de quelle légitimité Israël s'arroge de tels droits?
     Qu'attend-on pour fermer toutes les ambassades israéliennes  et renvoyer les diplomates  chez eux en signe de protestation, qu'attend-on pour boycotter les produits israéliens, qu'attend-on pour faire un blocus économique  ?  

dimanche 13 mai 2018

"Rien n'est fait mais tout est quasiment certain..."

Après avoir judicieusement préparé l'opinion à l'annonce d'un stockage de déchets nucléaires hautement radioactifs à Belleville, voilà qu'aujourd'hui, Nicolas Hulot, ministre de l'environnement, prétend que rien n'est encore arrêté par EDF sur le choix du site.
     A  défaut d'arrêter un choix, commencez donc par arrêter les centrales nucléaires et d'une manière plus générale, d'arrêter de prendre les citoyens pour des billes Mr. Hulot. Macron a trouvé la solution. Votre personnalité et votre renommée dans la société française auraient pu gêner un gouvernement qui n'a pas trop la fibre écologique, alors la meilleure façon de désamorcer ce danger c'était bien de vous proposer le poste au sein du gouvernement. Une manœuvre idéale pour édulcorer vos propos sur l'écologie et ses impacts économiques. Bref, vous êtes comme les autres, plus sensibles à l'argent qu'à la pureté des belles idées et comme les autres, vos convictions n'y résistent pas. De ce point de vue, il n'y a pas de surprise mais ce qui est exaspérant, c'est cette hypocrisie dans le discours, cette propension à vouloir nous laisser imaginer des hypothèses sur le sujet du nucléaire alors que vous savez depuis longtemps et de manière certaine que ces déchets seront bien entreposés à Belleville, près de la Loire, près des vignobles. Vous savez, la médiocrité de la morale politique nous a appris depuis fort longtemps à ne plus être des naïfs.

Simple comme un clic d'ordinateur

Le ministre "d'en marche" défend la réforme sur le prélèvement à la source qui aura lieu à compter du 01/01/2019. Après avoir lu l'article à ce sujet dans le journal local, je trouve que ce "Monsieur réponse à tout", globalise et simplifie à l'extrême cette réforme au point de l'expliquer comme un progrès d'une merveilleuse évidence. Après quelques énumérations de statistiques, après quelques estimations fondées sans doute sur de savantes approximations à la manière péremptoire du spécialiste de ces hautes sphères de technicité, tout est dit, rien ne souffre l'objection, circulez il n'y a rien à voir! Cependant, Monsieur Darmarin est bien moins précis dans le détail et il ne nous explique pas comment la régularisation se fera entre la réalité de l'impôt dû et la totalité des prélèvements effectués à la source. Il n'explique pas davantage comment et quand seront modifiés les taux de prélèvement pour des salariés ou des retraités dont les revenus changent en cours d'année. Il n'explique pas non plus comment sont déterminés ces taux de prélèvement. Alors qu'aujourd'hui nous vivons dans un monde de précarité où du jour au lendemain, vous pouvez vous retrouver sans emploi, où la situation de votre foyer fiscal est fréquemment remise en cause, comment va se dérouler la procédure face à ces aléas? Une mouvance à laquelle il faudra être très attentif pour cerner la réalité au plus près et obtenir une corrélation entre le prélèvement à la source et la réalité de l'impôt.
      Outre cette remarque, je trouve Mr; Darmarin bien léger à l'égard des employeurs et des organismes payeurs qui, eux, ne verrons sûrement pas la prétendue facilité du même œil. Je pense en effet, que cette mesure va accroître le travail administratif des entreprises et nécessiter un personnel supplémentaire. Encore une façon de décharger l'Etat de ses responsabilités et d'effectuer un transfert de charges vers le privé. On s'aperçoit au cours du temps que Macron démolit progressivement toutes les structures de notre vie sociale en les modifiant sans les changer fondamentalement. Je veux dire qu'en somme, il n'apporte rien à la société, sinon le fait de désengager l'Etat de ses fonctions. On peut aussi considérer que ce désengagement est une atteinte à notre démocratie et à la justice. Alors, en finalité, quoi de neuf Mr. le président, en dehors de vos discours démagogiques?

mardi 27 février 2018

brutalité et déontologie

Le démantèlement des services publics auquel on assiste devient préoccupant à plusieurs titres.  D'abord les méthodes du gouvernement actuel qui laissent à penser que si la France fut une république démocratique dans des temps déjà lointains, puis une monarchie républicaine plus récemment et encore aujourd'hui, on peut se demander si elle ne va pas devenir un Etat totalitaire, tout au moins autoritaire. En effet, l'usage des ordonnances pour faire passer des textes qui ne font sans doute pas l'unanimité ne se réfère pas vraiment à des méthodes démocratiques. Actuellement on assiste à une volonté de tout bouleverser sous prétexte que tout ira mieux par la suite!  Mais être élu, monsieur Macron, ce n'est pas se faire plaisir, c'est respecter le souhait du peuple selon l'unanimité sur des sujets de société urgents et qu'il souhaite traiter. Si le peuple vous a élu, ce n'est pas pour faire n'importe quoi et aujourd'hui c'est exactement ce qui se passe. Votre politique aboutit à l'inégalité des territoires, à l'inégalité des citoyens. La réforme de la CSG pour combler les générosités faites aux plus riches et pour mettre dans un état de précarité ceux qui s'y trouvent déjà, réformer brutalement la SNCF en supprimant les petites lignes, fermer les écoles, les maternités en province, transférer des services hospitaliers, concentrer les services sociaux et la justice pour confisquer une proximité juste et égalitaire, charger les régions de responsabilités financières en supprimant dans le même temps les moyens qui leur permettaient de maintenir une économie, voilà l'action dont vous êtes responsable. Il faut arrêter de parler en terme de rentabilité, les services publics ne sont pas faits pour gagner de l'argent, les services publics doivent être financés par nos impôts, à condition bien évidemment que les agents d'Etat  soient efficaces et en assurent le bon fonctionnement. Et de cela, de cela seulement vous êtes chargé d'en vérifier l'efficacité.
Pour prendre un exemple d'actualité aujourd'hui, vous déplorez le manque de fréquentation de certaines lignes  SNCF mais vous posez-vous la question de savoir pourquoi? Simplement parce que la démographie concentrationnaire à laquelle vous vous employez, aboutit à une pénurie de trains dans les villes surpeuplées et à un excès de ces moyens dans les déserts que vous fabriquez. Indéniablement, vous êtes un citadin qui ignore tout de la campagne qui la méprise peut-être même, mais la France, ce n'est pas que Paris. Vous ne détenez pas la juste pensée comme votre attitude semble le laisser croire. Le fait de changer les choses ne les rend pas nécessairement meilleures. 

mardi 13 février 2018

Le berry, la poubelle la plus belle...

Faut-il que je dise ici toute ma colère devant les procédés sournois  d'EDF et du gouvernement actuel qui prétend ne pas être au courant de ce qui se prépare depuis longtemps!? On est en train de nous concocter une société dont je ne verrai probablement rien et c'est tant mieux pour moi, mais les enfants, vos enfants, quel héritage  leur laisserons-nous!? On nous tracasse tellement aujourd'hui, que je finis par comprendre et excuser toutes les révoltes de cette terre, toutes ces révoltes régionales qui n'ont pas envie qu'on s'occupe de leur destin. Laissez-nous tranquille vivre!!
Je vous communique un lien pour un site que je vous conseille d'aller voir. Pas rassurante l'information. Mais que Macron avec son regard inexpressif et tous ces politicards de gauche ou de droite ou du centre  sachent bien que malgré mon grand âge, je me battrai pour éviter cela.
Voici le lien à consulter:
https://reporterre.net/EXCLUSIF-EDF-veut-construire-une-piscine-geante-de-dechets-nucleaires-a

mercredi 7 février 2018

Glissade malheureuse...

     Décidément on va finir par croire que je fais une fixation sur les agents de la direction des routes. Avouez pourtant que le fait cité ce matin dans la presse locale "Le Berry Républicain", ne manque pas d'interpeller le lecteur. En effet, il s'agit d'un accident survenu à un chasse-neige ou autre saleuse quelconque lors du nettoyage  de 5 centimètres de neige sur la route nationale 151, route réputée pour être la plus longue ligne droite routière de toute la France!!
     D'après les agents chargés de ce travail et selon le Berry Républicain, cet accident serait dû à un mauvais fonctionnement des essuie-glaces...!! Je ne voudrais pas accabler ces pauvres agents de mes sarcasmes, l'ironie en la circonstance étant bien trop facile, mais je me demande quand même comment font leurs collègues en région montagneuse là où les routes sont sinueuses et la neige abondante!? En tout cas, mettre un semblable matériel au fossé, faute d'essuie-glaces convenables, admettez que la négligence d'entretien devient chère. Ces employés se plaignant du dos ont été conduits au centre hospitalier de Bourges. J'espère que leur état de santé ne présente pas d'inquiétude et que l'arrêt de travail qu'ils ne manqueront sûrement pas d'obtenir ne se prolongera pas trop longtemps car d'autres chutes de neige sont annoncées.