mardi 29 décembre 2015

Région centre et TGV


Concernant le TGV, j’ai cru comprendre que dans le cadre des restrictions budgétaires, les projets étaient tous gelés, à l’exception toutefois pour ce qui concerne une ou deux grandes villes.

            Pour ma part, je suis évidemment contre le projet « Médian » qui viendrait effectivement saccager le paysage et les cultures sans apporter le désenclavement nécessaire à l’épanouissement de notre économie départementale. Ceci ne signifie pas pour autant que je sois contre le TGV, bien au contraire, mais à condition qu’il passe par Bourges. Car il est quand même curieux  de noter que Bourges la pestiférée se retrouve toujours à l’écart des grands axes routiers ou ferroviaires alors que sa situation géographique au centre de la France la prédispose à cette convergence.

            Quant à mon opposition au plan médian, je tiens à préciser qu’elle s’exerce dans un esprit de défense économique pour notre département et dans un esprit d’équité, considérant que prétendre  à la modernité  est aussi légitime pour les contribuables berrichons que pour les habitants des grandes agglomérations.

            Je pense toutefois que cette opposition n’a pas le même caractère que celle du collectif qui se soucie surtout d’une réduction de son vignoble et de ses quelques terres agricoles. Or, moi je ne tiens pas à me situer dans cette configuration, même si ma volonté aboutit au même objectif.

            Il se trouve en effet, que ma mémoire me rappelle le mutisme des vignerons et des agriculteurs quand il s’est agi d’implanter une centrale nucléaire sur notre département. Plus récemment, au mépris des dangers encourus, les agriculteurs, en dépit de bien des oppositions, ont donné leur accord pour recevoir les boues de la région parisienne alors il me semble qu’aujourd’hui ma solidarité avec ces gens-là n’aurait pas de sens.

            Autrement dit je suis pour ce qui sert l’intérêt général et non pas pour ces petites coalitions corporatistes qui ne défendent que leurs intérêts particuliers. Il n’en demeure pas moins que ce plan médian est une absurdité de plus des décideurs et que le moment serait venu de laisser parler le bon sens. Enfin, si besoin était de donner un argument complémentaire, dans l’hypothèse du tracé médian, il y aurait une déviation sur Bourges, ce qui, pour le coup, utiliserait des terres supplémentaires. A ce propos, il faut savoir que des précédents ont montré que ce genre de déviation reste une promesse qui ne se réalise jamais quand la ligne est en place. Bref, c’est stupide, inutile et coûteux.
 
                Quant aux restrictions budgétaires, elles n'entravent jamais les projets envisagés sur des agglomérations comme Orléans ou Tours, alors qu'on évoque facilement cette raison quand il s'agit du sud de la région centre, c'est-à-dire le Berry. Cette politique devient exaspérante surtout quand, avec une compassion très hypocrite, on déplore la stagnation économique de nos deux départements berrichons.

 

 

 

Incohérence

A la veille de la COP21, on nous bassina pendant des semaines sur la pollution des moteurs Diesel, émetteurs de particules cancérigènes et qui, par conséquent, devraient faire l'objet de mesures dissuasives visant à réduire le nombre de ces motorisations. Or, aujourd'hui, le prix du gazole n'a jamais été aussi bas ce qui ne va sûrement pas encourager les clients potentiels à acheter autre chose que du Diesel .
       Dans ces conditions, on peut toujours déplorer la pollution et l'accroissement des cancers, on peut toujours s'émouvoir des déficits de la sécurité sociales et s'étonner, pour peu qu'on soit naïf, de la bonne santé financière des laboratoires etc,etc.... Non, non, je ne dévie pas de mon sujet, simplement j'évoque les effets collatéraux produits par l'absence de mesure sur le sujet.
       Au lendemain de la COP21, alors qu'on constate un manque de neige dans les stations, l'une d'elles, dont il est bien dommage que je ne me rappelle plus le nom, fait procéder à des rotations d'hélicoptère afin de prélever à chaque voyage, 1 m3 de neige en altitude pour la déverser sur les pistes. Tout ceci pour satisfaire des vacanciers qui, devant ce contretemps climatique, sont complètement à court d'occupation ! Un contretemps qui risque d'ailleurs de ne plus en être un avec cette modification du climat. Et tout ceci se déroule dans une débauche de dépense d'énergie, de pollution et de gaspillage.  
         Alors, quand les hommes retrouveront-ils la raison pour qu'enfin on puisse parler d'environnement et qu'on puisse agir contre ce réchauffement climatique qui commence à nous donner chaque année un aperçu inquiétant de ses effets?