vendredi 12 avril 2013

Le fric, le véritable pouvoir...

Suite à l'affaire Cahuzac, un projet de loi sur la moralisation de la vie politique, est en cours d'élaboration et devrait être présenté le 24 avril prochain en conseil des ministres; Cette loi obligera les élus à publier leur patrimoine. Réclamée par tous il y a peu, elle commence déjà à provoquer quelques réticences et notamment chez Copé qui déclarait qu'il ne s'acquitterait de cette formalité que contraint et forcé par la loi, considérant celle-ci comme une vaste hypocrisie.
     J.F Copé, le Mr. Loyal de l'UMP, qui criait haut et fort le scandale Cahuzac, qui prônait la transparence, souhaiterait soudain, semble-t-il, une notion de celle-ci un peu plus opaque! Si le gouvernement ne faisait pas cette loi,, J.F Copé, crierait aussi fort pour dénoncer cette carence. Heureusement, les propos de Copé, depuis les primaires à l'UMP, se perdent dans une indifférence quasiment générale, sauf peut-être pour quelques médias complaisants qui lui prêtent encore une attention.
     Pour ma part, je considère l'initiative courageuse, même s'il ne s'agit que d'un début, F. Hollande est bien le seul président qui ose  s'attaquer à la finance d'une manière générale. Mais il faudra aller beaucoup plus loin encore pour que le vrai pouvoir revienne aux élus du peuple plutôt qu'à la finance comme c'est le cas depuis longtemps.

mercredi 10 avril 2013

La rumeur

La rumeur est un phénomène terrible susceptible d'anéantir les meilleures réputations. Or, il semblerait qu'actuellement les médias soient davantage des diffuseurs de rumeurs que des diffuseurs d'informations. Il suffit par exemple de l'interview d'un homme politique, quel qu'il soit, dans laquelle on glisse quelques questions pernicieuses, histoire de déstabiliser l'interviewé en difficulté, au point de lui faire commettre un lapsus ou d'obtenir une réponse dont l'ambiguïté de l'interprétation peut facilement dégénérer en polémique, et voilà une rumeur fondée sur rien mais répandue aussitôt sur les ondes.
     On mesure ainsi tout le pouvoir d'influence des médias sur les auditeurs qui s'imaginent à tort que celui qui tient le micro détient aussi la vérité et par conséquent, a toujours raison. Pourtant, ce n'est bien souvent, ni l'intelligence du journaliste, ni sa réflexion raisonnée, ni son impartialité qui le font parler, mais tout simplement l'écoute d'une oreillette ou la lecture d'un prompteur formaté comme il convient pour satisfaire, choquer ou scandaliser l'auditeur selon les besoins de l'audimat.
     Ma démarche n'est pas de faire du mauvais esprit auprès des journalistes, mais franchement, la vacuité des propos qu'on leur impose, devrait les interpeller et susciter une remise en cause de leur profession de journaliste.

vendredi 5 avril 2013

Obsession destructrice

Si chacun s'accorde à juger l'affaire Cahuzac comme un comportement scandaleux, comme une infamie sans précédent, J.F.Copé déclarait sur Europe n°1:
" Soit François Hollande ne savait rien et c'est quand même extrêmement grave de faire preuve d'autant de candeur, soit il savait et il a menti aux Français".
      Selon J.F Copé, dans un cas comme dans l'autre, F. Hollande serait donc coupable ! Voilà donc deux hypothèse intéressantes pour J.F Copé  qui considère l'affaire Cahuzac  plus importante par le moyen qu'elle offre à l'UMP d'atteindre le gouvernement et F. Hollande en particulier, que par le propre scandale que ce mensonge et ce comportement représentent pour notre démocratie.
     On sait bien qu'en la matière, les principes déontologiques n'ont jamais beaucoup préoccupé l'UMP. Il suffit de se rappeler les primaires de ce parti où le comportement des uns et des autres n'était pas irréprochable pour n'utiliser qu'un euphémisme bienveillant. Aujourd'hui encore, on ignore le résultat exact de ces primaires.
     Auriez-vous, Mr. Copé, oublié le retentissement des casseroles que traîne l'UMP , pour avoir cette arrogance à l'égard du gouvernement actuel? Auriez-vous oublié que Mr. Sarkozy semblerait avoir également quelques démêlés avec la justice sur des affaires de financement de campagne ?
     Soit, la situation économique et sociale est catastrophique, mais comment peut-on demander un remaniement ministériel sous prétexte que les mesures mises en place depuis seulement dix mois n'ont pas encore produit leur effet dans une conjoncture tellement défavorable ? Vous, vous avez eu dix ans pour appliquer les solutions miracles que vous proposez aujourd'hui et quel est votre bilan au bout de cette longue période?
       Alors, Mr. Copé, arrêtez de jouer les "j'ai une solution à tout", arrêtez de jouer les Mr. Loyal de l'UMP et gardez donc pour vous ces vertueuses paroles d'honnêteté et d'intégrité qui, peut-être, auront à vous servir un jour dans d'autres circonstances.