Concernant le TGV, j’ai cru comprendre que dans le cadre des
restrictions budgétaires, les projets étaient tous gelés, à l’exception
toutefois pour ce qui concerne une ou deux grandes villes.
Pour ma
part, je suis évidemment contre le projet « Médian » qui viendrait
effectivement saccager le paysage et les cultures sans apporter le
désenclavement nécessaire à l’épanouissement de notre économie départementale.
Ceci ne signifie pas pour autant que je sois contre le TGV, bien au contraire,
mais à condition qu’il passe par Bourges. Car il est quand même curieux de noter que Bourges la pestiférée se
retrouve toujours à l’écart des grands axes routiers ou ferroviaires alors que
sa situation géographique au centre de la France la prédispose à cette
convergence.
Quant à mon
opposition au plan médian, je tiens à préciser qu’elle s’exerce dans un esprit
de défense économique pour notre département et dans un esprit d’équité,
considérant que prétendre à la
modernité est aussi légitime pour les
contribuables berrichons que pour les habitants des grandes agglomérations.
Je pense
toutefois que cette opposition n’a pas le même caractère que celle du collectif
qui se soucie surtout d’une réduction de son vignoble et de ses quelques terres
agricoles. Or, moi je ne tiens pas à me situer dans cette configuration, même
si ma volonté aboutit au même objectif.
Il se
trouve en effet, que ma mémoire me rappelle le mutisme des vignerons et des
agriculteurs quand il s’est agi d’implanter une centrale nucléaire sur notre
département. Plus récemment, au mépris des dangers encourus, les agriculteurs,
en dépit de bien des oppositions, ont donné leur accord pour recevoir les boues
de la région parisienne alors il me semble qu’aujourd’hui ma solidarité avec
ces gens-là n’aurait pas de sens.
Autrement
dit je suis pour ce qui sert l’intérêt général et non pas pour ces petites
coalitions corporatistes qui ne défendent que leurs intérêts particuliers. Il
n’en demeure pas moins que ce plan médian est une absurdité de plus des
décideurs et que le moment serait venu de laisser parler le bon sens. Enfin, si
besoin était de donner un argument complémentaire, dans l’hypothèse du tracé
médian, il y aurait une déviation sur Bourges, ce qui, pour le coup,
utiliserait des terres supplémentaires. A ce propos, il faut savoir que des précédents ont montré que ce genre de déviation reste une
promesse qui ne se réalise jamais quand la ligne est en place. Bref, c’est stupide, inutile et
coûteux.
Quant aux restrictions budgétaires, elles n'entravent jamais les projets envisagés sur des agglomérations comme Orléans ou Tours, alors qu'on évoque facilement cette raison quand il s'agit du sud de la région centre, c'est-à-dire le Berry. Cette politique devient exaspérante surtout quand, avec une compassion très hypocrite, on déplore la stagnation économique de nos deux départements berrichons.
2 commentaires:
Améliorer l'existant serait déjà quelque chose de positif, ce serait plus économique me semble-t-il.
A pluche.
Les Anglais ont une expression pour qualifier votre position sur ce projet (heureusement ajourné sine die) de TGV: not in my backyard. Grosso modo, on veut les avantages, mais pas les inconvénients!
Nous avons deux lignes ferroviaires modernes mais largement sous-exploitées. De nombreux "sillons" (horaire de marche) de circulation sont aujourd'hui inutilisés suite à l'abandon d'une grande partie du fret ferroviaire. Les utiliser permettrait d'étoffer l'offre voyageurs et je trouve que faire Cosne-Paris en 1h40, c'est déjà pas mal!
Et puis, au lieu de vouloir raccourcir les temps de parcours vers la capitale, pourquoi ne pas revitaliser nos provinces?
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