A la suite des multiples débats sur ce que souhaitent les Français, beaucoup de questions récurrentes devraient émerger du travail de synthèse que doit effectuer le gouvernement. Parmi celles-ci, il en est une sur l'isolement rural en général, qui se traduit par la disparition des services publics et l'absence d'une politique de transport, accentuant l'éloignement et par conséquent l'enclavement des zones rurales et, plus globalement, du département.
Cette réflexion fait suite à un article paru dans le journal local qui, sans rendre encore la nouvelle officielle, nous prépare à la possible disparition de la ligne SNCF Montluçon-Bourges-Paris. On estime que la remise en état de cette ligne coûterait chère. Sans doute rien à voir avec le gouffre financier pour les TGV, ces engins qui vous transportent à une vitesse incroyable, donnant presque au voyageur l'illusion d'une ubiquité magique, à la condition bien sûr, que cette magie ne soit pas contrariée par un incident, parfois très insignifiant mais qui, à cause de ces grandes vitesses, fragilise la sécurité. Finalement, le voyageur arrive plus vite quand ça marche mais peut aussi se retrouver arrêté en pleine campagne pour ne repartir que le lendemain matin!
Bref, si cette ligne devait disparaître, cela confirmerait la surdité du gouvernement aux doléances des Français. Alors, oubliés les discours philosophiques, les grands principes, les raisons d'Etat, le bon sens, souvent a sens unique d'ailleurs, les grandes envolées oratoires, la démagogie, les échanges consensuels distillés par Macron comme un baume sur l'exaspération populaire.
Mais est-ce que tout cela suffira? Il va falloir des réponses et surtout un changement de comportement dans l'attitude du gouvernement car cette fois, la situation est grave.
Lorsque vous entendez que Mr.Macron interrompt son week-end de ski dans les Pyrénées et rentre à Paris suite aux saccages des Champs Elysées, pendant que d'autres battent le pavé pour obtenir une existence décente, avouez qu'il y a deux mondes qui n'ont vraiment pas les mêmes préoccupations et c'est aussi cette image-là qui devient exaspérante.