lundi 16 février 2009

Le Berry embourbé

Lorsqu'on décrète sans concertation préalable, lorsqu'on passe outre l'avis général, lorsqu'on écoute mais qu'on n' entend pas, peut-on encore parler de démocratie ? Avez-vous remarqué comme notre quotidien s'imprègne chaque jour un peu plus d'injustices intolérables où la loi du plus fort prévaut sur toutes les raisons de bon sens?
Ainsi l'arrêté préfectoral autorisant l'épandage des boues au nord de notre département est un exemple de l'autoritarisme ambiant qui règne aujourd'hui en France. Bien sûr on multipliera les déclarations apaisantes pour rassurer la population, bien sûr, on poussera même l'audace à vous expliquer les aspects positifs d'une telle mesure et pour démontrer sa bonne foi, l'instance dirigeante vous affirmera que ces opérations d'épandage feront l'objet d'un contrôle rigoureux exercé par un organisme indépendant. A noter cependant que le SIAAP autorisé à épandre ces boues devra présenter un bilan tous les deux ans auprès du conseil départemental de l'environnement...? Pour quelle raison obscure l'organisme "indépendant" chargé de faire respecter "la rigoureuse réglementation", ne présente pas lui-même ce bilan !?
Autrement dit, un schéma classique d'une procédure bien connue quand il s'agit de faire avaler n'importe quoi aux gens !
L'excellente émission " pièces à conviction" diffusée le mercredi 11 février sur les déchets nucléaires en France, est à cet égard un exemple édifiant de l'omerta politique en la matière. Ces comportements-là devraient relever des tribunaux car il faut bien savoir qu'aujourd'hui et hélas, pour longtemps encore, des gens meurent à cause de l'inconséquence de nos instances dirigeantes trop souvent silencieuses.
Enfin, et dans un autre ordre d'idée, concernant le département du Cher en particulier, on remarquera avec quelles difficultés nos politiciens locaux ont du mal à obtenir des subventions pour améliorer nos infrastructures génératrices d'emplois alors que l'importation de calamités stériles dans ce domaine telles que ces boues parisiennes ne rencontrent jamais d'opposition majeure.
Notre département serait-il un lieu qu'on s'évertuerait à désertifier pour en faire une immense poubelle ?

1 commentaire:

gaston a dit…

Une organisation à l’échelle d’un territoire pour une harmonieuse répartition des épandages
La prise en compte des productions de boues à épandre et des parcelles disponibles doit se faire sur un territoire assez vaste (échelle cantonale, départementale, ou petite région agricole) pour répartir harmonieusement les épandages en fonction des contraintes de sols, de cultures, de surfaces utilisables... et tenir compte, bien entendu, des apports déjà existants en déjections animales.
Alors "ma réflexion" est la suivant: pourquoi ne pas se débarrasser de "ses" propres déchets sur "son" territoire, Plutôt que d'aller s'en séparer chez le voisin ?
Cordialement.