dimanche 16 octobre 2011

Prémonition

Récemment, je relisais un texte publié par le Berry Républicain , que j'avais écrit en 2001. Or je m'aperçois aujourd'hui, qu'en dix ans, rien n'a changé et que la crise actuelle n'est que l'aboutissement de ce que je dénonçais à l'époque.
J'écrivais notamment à propos de la mondialisation, qu'il s'agissait déjà d'une guerre planétaire des titans financiers, faisant un nombre considérable de victimes sous les diverses formes du chômage, des délocalisations et autres réjouissances du genre pour se traduire finalement par un appauvrissement et une précarité grandissante. A propos de l'argent, j'écrivais aussi que le "fric", synonyme de puissance depuis toujours, devenait la référence universelle pour imposer sa volonté, excluant toute autre forme de richesse humaine. J'ajoutais que ce début de XXIième siècle ne serait qu'une énorme désillusion , croyant encore attribuer par nos votes des pouvoirs en réalité perdus depuis longtemps par nos élus qui n'ont pas su dire non quand il le fallait.
Aujourd'hui, ils ne sont plus que les symboles d'une démocratie rongée par le fric. Aujourd'hui, nous vivons dans un monde du virtuel, dans un monde de chantage, dans un monde de démagogie, de snobisme, dans un monde qui, en dépit de ses évolutions techniques sophistiquées, fonctionne encore dans l'esprit selon un schéma moyenâgeux pour qu'une minorité continue d'exploiter la majorité. Et ce monde-là, que nous fabriquons par notre passivité est hélas la représentation d'une Humanité qui refuse de se regarder, de se juger pour admettre ses imperfections et changer ses comportements.
A quand la destructions des chômeurs pour assainir le marché de l'emploi ? A quand les clones du XXIième siècle pour une pensée unique, sans état d'âme, au service de cette puissante minorité financière ? A quand les cause inventées pour justifier les guerres qui réguleront la démographie et généreront des marchés juteux de reconstruction ?
Enfin, à quand le bonheur des hommes si on ne décide pas de dire non à cette Société vers laquelle on s'achemine ?
Voilà donc des réflexions datant de dix ans... oui, dix ans déjà, mais hélas encore d'actualité.

1 commentaire:

gaston a dit…

L'actualité est la même à toutes les dates disait Raul Pompéia.
Cordialement.