Arrêtez de courir après l'audimat,arrêtez de courir après le sensationnel en bégayant tout au long de la journée l'information puisée dans les agences de presse sans travail d'investigation, sans travail de terrain !
Le journalisme est une belle profession lorsqu'elle ne se limite pas à manipuler l'opinion.
Aujourd'hui, force est de constater que la recherche de l'information s'oriente davantage dans "l'aguichant" que dans le raisonnable. Il suffit d'entendre actuellement dans ce climat de crise, les experts et les politologues de tous poils nous donner leurs avis de manière très péremptoire sur les méthodes pour faire face à cette crise, le gouvernement, selon eux, étant incapable d'y remédier ! Or, dans ce contexte, les intervieweurs, toujours à l'affût de la petite phrase, source de conflit, s'empressent d'enfoncer le clou, provoquant et admettant tacitement que les critiques sont effectivement fondées, que depuis six mois, le gouvernement ne fait rien. Je trouve que vous avez la mémoire bien courte. Qu'a donc fait le précédent gouvernement au bout de six mois, sinon des annonces dont on attend les effets encore aujourd'hui!?
Mais, pour vous journalistes, l'annonce était sans doute plus importante que la question de fond qu'elle était sensée régler. Tout ceci ne vous intéresse guère, c'est si vrai que lorsque vous posez une question, vous n'attendez même pas la réponse de celle posée précédemment.
Cet objectif obsessionnel de l'audimat vous aura fait perdre votre crédibilité et finira à terme par réduire à néant ce que précisément vous recherchez.
Et pourtant, il y a de très bons journalistes, je pense notamment à Mémona Hintermann.
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