mercredi 6 novembre 2013

les bonnets rouges

Voilà que la Bretagne fait une crise de régionalisme. Voilà que  souffle le vent de la révolte au pays breton, comme si la crise économique que connaissent toutes les autres régions de France, atteignait seulement maintenant la Bretagne.
Alors les réactions sont violentes, comme à chaque fois qu'elles sont désespérées, on brûle, on casse, on matraque. La légitimité d'une action revendicative peut se concevoir, mais faut-il encore savoir exactement sur quel sujet. Or, là, le mélanges des genres rend la situation bien confuse au point de créer cette coalition hétéroclite et antinomique où des ouvriers, à la veille du chômage, défilent auprès des patrons qui les licencient, des transporteurs et des agriculteurs de la FNSEA ! Leur point commun ? Mettre Hollande dehors comme si ce gouvernement était responsable de cette situation économique ! 
     Moi, je suis Berrichon, j'adore la Bretagne et globalement, j'aime aussi ce peuple de la fête et de la tradition. Je les invite volontiers à venir en Berry où l'inexistence des structures routières ou ferroviaires sont autant de raisons de manifester notre rancœur et de se lamenter sur une économie telle que nos taux de chômage battent des records.
     Je crois sincèrement que vous ne mesurez pas la détresse de ces régions sinistrées depuis longtemps et je peux vous assurer qu'à nos yeux, votre condition est encore enviable.
     Alors ne cassez plus, ne brûlez plus, car chacun de nous paiera votre colère et nous n'en avons plus vraiment les moyens. 

1 commentaire:

gaston a dit…

Tout est parti de cette taxe que le précédent gouvernement avait à de nombreuses reprises repoussée, mais ayant malgré tout signé quelques papiers (qui vont nous mettre sans doute un peu plus dans la mouise). Effectivement, on ne peut pas être d'accord, on peut manifester sans avoir besoin de tout saccager et la FNSEA devrait remettre un peut d'ordre dans ses rangs.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/11/05/pourquoi-le-contrat-ecomouv-vire-t-il-a-la-polemique_3508469_823448.html