mardi 22 février 2011

COMBIEN DE TEMPS ENCORE


Lors de la libération du président Arafat, la presse nous avait gratifiés de gros titres à la une, occultant ainsi le renoncement de l'ONU d'envoyer une commission d'enquête sur les massacres perpétrés en Palestine. Aveu d'impuissance des Nations Unies ou hypocrisie du monde occidental qui ne sourcille plus depuis longtemps devant tant d'atrocités commises de part et d'autre ? Pour apaiser les consciences, on envoie quelques délégations diplomatiques gesticulantes qui ne pèsent rien dans le processus de paix tant attendu. Pendant ce temps-là des générations n'auront connu que la guerre et l'insécurité. Bien sûr que les attentats sont condamnables, mais se pose-t-on seulement la question de savoir ce qui amène le peuple palestinien à de telles extrémités ? Ne voit-on pas en celà plutôt que du terrorisme aveugle, l'expression d'un désespoir incommensurable ? que reste-t-il à ce peuple privé de liberté, privé de terre, dont l'honneur et la dignité sont quotidiennement bafoués ? Sharon refuse une commission d'enquête, estimant qu'il s'agit là d'une ingérence ! Mais comment peut-on parler d'ingérence quand on colonise un pays, qu'on l'envahit militairement et qu'on rejette la responsabilité des attentats sur un président séquestré et privé de ses moyens d'action !? Et voilà qu'aujourd'hui Bush cautionne par ses déclarations la politique de Sharon pour l'exclusion d'Arafat et la nouvelle invasion militaire. Qui donc dans ces conditions commet des actes d'ingérence ?
L'avenir de la Palestine appartient légitimement aux Palestiniens seuls et seuls, ils décideront démocratiquement de ce qu'ils désirent. Evidemment, des interlocuteurs palestiniens plus conciliants permettraient sans doute à Sharon d'entériner des pactes sur la question des frontières, officialisant ainsi de manière irréversible la colonisation des terres déjà occupées.Du même coup, Bush deviendrait celui qui a obtenu la paix dans cette partie du monde, là où ses prédécesseurs ont échoué. La position des Etats Unis serait alors plus confortable si, après cela, ils devaient prendre position en faveur des Israéliens, dans l'hypothèse d'une remise en cause des territoires occupés.
Comment le peuple israélien, tellement persécuté dans le passé, peut souscrire à cette politique d'injustice ? Qu'il sache au moins que la plus puissante armée du monde ne vaincra jamais la volonté de liberté d'un peuple et, que là comme ailleurs, les pierres si dérisoires face aux chars, finiront toujours par gagner. Les exemples foisonnent dans l'histoire et notamment dans les pays colonisateurs qui, tous, ont dû céder à cette volonté. Si ces exemples sont plutôt rassurants pour les opprimés, la question est de savoir combien de victimes inutiles tant israéliennes que palestiniennes devront encore souffrir pour aboutir à la paix, sachant que si l'histoire s'apprend, elle n'enseigne malheureusement rien.
Que mes propos soient bien clairs, je n'ai aucun grief à l'égard des Israéliens en tant que peuple, je constate simplement qu'ils souffrent comme les Palestiniens d'un régime extrémiste qui s'appelle "Sharon" avec le soutien de Bush dont les préoccupations, il faut bien le dire, sont davantage économiques et financières qu'humanitaires.

J'ai écrit ce texte depuis plusieurs années et aujourd'hui, Israël continue d'occuper des territoires palestiniens sans que la communauté internationale s'en émeuve. Si les révolutions que nous connaissons maintenant expriment le refus des régimes dictatoriaux et demande une justice sociale, alors Israël a effectivement des soucis à se faire........

Tout ceci en guise de coucou à Gédéon afin qu'il sache que mon clavier crépite depuis longtemps pour dénoncer les injustices. Que puis-je faire d'autre ?

Aucun commentaire: