Voilà des semaines que les médias nous abreuvent de nouvelles alarmantes sur la crise financière et sur le spectre de la récession, pour reprendre leurs termes. Pour la circonstance,on fait venir à l'antenne d'éminents spécialistes en la matière qui digressent beaucoup sur l'Europe, sur les Etats-Unis et sur notre incapacité à mettre fin à cette angoisse.
Mais quelle est donc cette virtualité à laquelle je m'efforce pourtant de comprendre quelque chose ?
Il s'agit sans doute d'un jeu malsain auquel je ne suis peut-être pas le seul à n'y rien comprendre?
Il se trouve en effet que mes raisonnements à ce sujet sont beaucoup moins sophistiqués, je dirais même très simplistes. Déjà, la question qui me vient immédiatement à l'esprit lorsqu'on me parle de cette crise, est de savoir par qui et par quoi elle est provoquée. La démarche me semble en effet logique car si on connaît la réponse à cette question alors on connaît du même coup la cause de la crise et le moyen de l'éradiquer?
Pour sans doute frapper les esprits davantage, on nous annonce des déficits abyssaux qui se chiffreraient en centaine de milliards au point que 25 vies ne suffiraient pas, pour la majorité des Français, à imaginer l'ampleur du désastre!! Alors dans quel but cette saturation d'informations qui, finalement, n'en sont plus vraiment puisque cette énormité n'est même plus palpable, si j'ose dire.
Et puis, je me pose une seconde question: " Que va changer cette crise pour les 8millions de Français
qui vivent en-dessous du seuil de pauvreté, que va changer cette crise pour les chômeurs qui, eux, la connaissent déjà depuis longtemps en se demandant si demain ils pourront manger, si demain ils devront encore coucher sur le trottoir allongés sur un carton". La voilà la réalité de la crise dont on s'émeut guère et dont les médias pourraient parler plutôt que de nous diffuser l'état du CAC 40.
Je sais bien que les spécialistes argueront que les mécanismes financiers sont bien plus compliqués que cette caricature et que des imbrications multiples pèsent sur l'économie nationale et même locale.
Soit, mais ces circonvolutions oratoires, comme ma caricature, aboutissent au même constat.
Ce n'est pas la richesse du monde qui change, c'est sa répartition qui est en cause.
1 commentaire:
Effectivement c'est la répartition des richesses qui semble inégale et en 2009 on pouvait le vérifier avec ces quelques chiffres.
La répartition des revenus en France
Les 10 % les moins bien lotis ne perçoivent que 3,7 % de la masse totale des revenus, et les 10 % les mieux lotis en reçoivent un quart...Une répartition particulièrement inégalitaire.
La répartition de l’ensemble des revenus est particulièrement inégalitaire. Les 10 % les plus pauvres reçoivent 3,7 % de l’ensemble, alors que les 10 % les plus riches disposent de 24,1 %. Une part 6,5 fois plus importante. L’écart est certes bien moindre que dans les pays en développement, mais il montre que même après redistribution (les impôts et les prestations sociales) le gâteau des revenus ne profite pas à tout le monde de la même façon. Au total, les 40 % les plus démunis ne reçoivent que 22 % de l’ensemble des revenus.
Entre 1997 et 2007, les parts sont demeurées assez stables. Les plus démunis ont légèrement amélioré leur sort, de 3,3 à 3,7 % de l’ensemble, notamment parce que les 35 heures ont entraîné une forte hausse du Smic. Les plus aisés ont eux aussi connu une évolution favorable, de 23,4 à 24,1 %, notamment du fait des diminutions d’impôts. Les perdants sont les couches moyennes, qui ne bénéficient que très peu des baisses d’impôts et des prestations sous conditions de ressources.
"Source : Insee, Enquête revenus fiscaux"
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