mardi 27 février 2018

brutalité et déontologie

Le démantèlement des services publics auquel on assiste devient préoccupant à plusieurs titres.  D'abord les méthodes du gouvernement actuel qui laissent à penser que si la France fut une république démocratique dans des temps déjà lointains, puis une monarchie républicaine plus récemment et encore aujourd'hui, on peut se demander si elle ne va pas devenir un Etat totalitaire, tout au moins autoritaire. En effet, l'usage des ordonnances pour faire passer des textes qui ne font sans doute pas l'unanimité ne se réfère pas vraiment à des méthodes démocratiques. Actuellement on assiste à une volonté de tout bouleverser sous prétexte que tout ira mieux par la suite!  Mais être élu, monsieur Macron, ce n'est pas se faire plaisir, c'est respecter le souhait du peuple selon l'unanimité sur des sujets de société urgents et qu'il souhaite traiter. Si le peuple vous a élu, ce n'est pas pour faire n'importe quoi et aujourd'hui c'est exactement ce qui se passe. Votre politique aboutit à l'inégalité des territoires, à l'inégalité des citoyens. La réforme de la CSG pour combler les générosités faites aux plus riches et pour mettre dans un état de précarité ceux qui s'y trouvent déjà, réformer brutalement la SNCF en supprimant les petites lignes, fermer les écoles, les maternités en province, transférer des services hospitaliers, concentrer les services sociaux et la justice pour confisquer une proximité juste et égalitaire, charger les régions de responsabilités financières en supprimant dans le même temps les moyens qui leur permettaient de maintenir une économie, voilà l'action dont vous êtes responsable. Il faut arrêter de parler en terme de rentabilité, les services publics ne sont pas faits pour gagner de l'argent, les services publics doivent être financés par nos impôts, à condition bien évidemment que les agents d'Etat  soient efficaces et en assurent le bon fonctionnement. Et de cela, de cela seulement vous êtes chargé d'en vérifier l'efficacité.
Pour prendre un exemple d'actualité aujourd'hui, vous déplorez le manque de fréquentation de certaines lignes  SNCF mais vous posez-vous la question de savoir pourquoi? Simplement parce que la démographie concentrationnaire à laquelle vous vous employez, aboutit à une pénurie de trains dans les villes surpeuplées et à un excès de ces moyens dans les déserts que vous fabriquez. Indéniablement, vous êtes un citadin qui ignore tout de la campagne qui la méprise peut-être même, mais la France, ce n'est pas que Paris. Vous ne détenez pas la juste pensée comme votre attitude semble le laisser croire. Le fait de changer les choses ne les rend pas nécessairement meilleures. 

1 commentaire:

gaston a dit…

Il faut faire des économies pour redresser le pays mais quand on voit que notre premier ministre a pris un avion privé à 350000 euros, on peut se demander si c'est vraiment le bon exemple.
Pour la privatisation de la SNCF, on peut regarder ce que les anglais ont fait, cela fait 20 ans que le rail anglais est privatisé. Le syndicat des transports britannique TSSA vient d'en livrer l'addition : en moyenne les tarifs des lignes entre Londres et les grandes villes de province ont triplé depuis 1994.
On pourrait enfin ajouter que les trains sont de plus en plus en retard, un train sur six circule avec plus de 10 minutes de retard en Grande-Bretagne contre un sur dix en France.
A pluche.