La France vit en ce moment une tragédie sans précédent et la presse nous tient au courant avec plus ou moins de talent. Ainsi, l'autre jour en achetant mes journaux habituels, mon regard s'est attardé sur deux revues hebdomadaires qui se côtoyaient sur un présentoir.
La différence de traitement de l'information sur le même évènement me frappa au point d'éprouver le besoin d'en parler encore aujourd'hui.
L'hebdomadaire PARIS MATCH faisait sa couverture avec une femme sur un brancard, perfusée et dont le regard sans expression, semblait mort. Une funeste image, une image de douleur et de peine. Après ce qu'on avait déjà diffusé sur ces attentats, cette couverture, morbide et racoleuse pour un voyeurisme encore inassouvi me révolta.
Quant à l'autre hebdomadaire, la couverture montrait un couple enlacé, manifestement rescapé de la fusillade. C'était enfin une image pleine de pudeur, de douceur, d'amour, de vie, d'espoir et d'invincibilité devant cette barbarie. On ne voyait que les silhouettes, les visages enfouis réciproquement dans l'épaule de l'autre et cette simple photo racontait à elle seule que les hommes étaient encore capables de s'aimer.
Merci TELERAMA.
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