jeudi 19 novembre 2015

Des preuves à l'appui


Mes affirmations à propos des routes berrichonnes ne sont pas une vue de l'esprit mais une réalité.
J'aurais bien d'autres preuves pour justifier mes propos, mais à quoi bon...

                                                                                                                                   

Combien faut-il de temps pour que le trou en formation devienne effectivement un trou. Seules, les équipes qui sillonnent les routes à longueur de journée  à bord de leurs beaux camions sont capables de vous le dire.














                                                                                                                   
Là il ne s'agit plus  d'une dénivellation passagère mais d'un inconvénient qui se prolonge sur 40 km et à aucun moment une bande blanche pour délimiter l'espace de roulement .
Imaginez la difficulté par temps de brouillard la nuit...

mardi 17 novembre 2015

L'horreur !

Parler de l'état des routes dans ma région à l'heure des terribles attentats qui viennent d'avoir lieu à Paris, peut paraître bien mesquin, bien superflu. Depuis ces attentats, j'ai entendu tant de choses, tant de peine, tant de compassion, tant de douleur, tant de stupeur et d'incompréhension, j'ai vu tant d'horreur, tant de barbarie que j'avoue ne plus comprendre. J'essaie pourtant de trouver des raisons qui pourraient pousser les hommes à une telle cruauté, à un tel aveuglement, mais je n'y parviens pas. Alors, dans cet irrationnel, mon silence étouffe ma peine.

Pierre Delval

Une histoire très locale


Récemment la presse nous annonçait que le département avait investi 23 millions d'euros sur les routes. On se réjouissait également d'apprendre qu'il n'y avait pas vraiment de point noir sur notre réseau berrichon et que, si les routes restaient sous surveillance, elles demeuraient relativement sûres. Bien évidemment, vous noterez que tout réside dans le "relativement".
        Or, malgré cette vision idyllique des choses, permettez-moi de poser la question: les 23 millions ont été
investis où ? Parce que dans le secteur de Sancergues et de ses environs immédiats, nous en sommes encore aux panneaux qui nous indiquent avec beaucoup de pertinence les célèbres dénivellations en rive pendant des km, les trous en formation et des mises en garde sur les absences de marquage etc,etc... Tout cela sous-entend une situation provisoire qui , hélas s'éternise. Mais ce florilège de panneaux permet de donner bonne conscience aux instances chargées de l'entretien des routes et permet aussi, en dehors du  salaire des agents, de coûter moins cher à la communauté.
Prévenir c'est bien mais guérir c'est mieux!
        Malgré ces efforts sans doute très louables mais complètement inefficaces, nous continuons de rouler dans un environnement qui pourrait presque s'apparenter parfois à celui de la guerre 14-18. Serait-ce une façon subtile de célébrer cette tragédie centenaire ?
        En dépit de tout, on constate cependant une augmentation des accidents de la route sur le département, en dépit de l'abattage de ces arbres qui venaient jadis se jeter sur ces malheureuses voitures mais qui ombrageaient si joliment nos routes, voilà qu'on attribue aujourd'hui la responsabilité aux poteaux électriques.
        Il faut croire que les chaussées déformées, les carrefours dangereux, les manques de visibilité, la mauvaise matérialisation ou tout  simplement son absence ne sont pas des facteurs de dangerosité.
        Mais roulez tranquilles braves gens, un véhicule chaque jour se promène sur nos routes cahoteuses afin de surveiller l'évolution des trous en formation... Ce véhicule est doté d'un magnifique panneau "patrouille" clignotant, vous l'avez sûrement déjà rencontré au coin du bois...

lundi 17 août 2015

L'IMAGINAIRE

Dans un état de somnolence qui précède souvent le sommeil, précisément à cet instant où les idées les plus diverses et les plus saugrenues se heurtent aux parois de la raison, il arrive que la vigilance de l'esprit se relâche et cède finalement à l'endormissement, laissant échapper l'une de ces invraisemblances qui, immédiatement, s'immisce dans le rêve.
     C'est ainsi qu'en pareille circonstance, j'ai vécu l'autre jour, l'aventure peu commune d'assister à la conversation des doigts de ma main droite ! Conversation animée, parfois à la limite de l'altercation entre le pouce, l'index et les autres.
     Le pouce prétendait assurer le plus gros du travail et se plaignait de n'avoir en contrepartie que bien peu d'agrément. Plus souvent confronté à la lame tranchante du couteau, disait-il à l'index, je n'ai pas, moi, le privilège de la dégustation d'une sauce dont l'interdiction ajoute encore  au charme de s'y tremper. Et puis je passe une partie de mon enfance à me cantonner dans la bouche baveuse du bébé, pour son plus grand plaisir et pour mon plus grand désagrément.
     Sans doute, sans doute, rétorqua l'index, mais ma condition n'est guère plus enviable lorsqu'on me sollicite pour explorer les profondeurs des fosses nasales! Et puis, je veux bien admettre ton travail, mais il faudrait quand même reconnaître ma contribution sans laquelle ton effort resterait vain!? Il ne faut pas oublier, ajouta-t-il, que si ton rôle est essentiel dans la tâche de l'écriture par exemple, le mien ne l'est pas moins. Peux-tu croire tout faire sans mon assistance ?
     Certainement pas dit le pouce, nier cette évidence serait de la mauvaise foi, mais il ne faut pas oublier non plus l'importance de ma fonction lorsque le corps auquel j'appartiens, repu de fatigue au bord d'une route, sollicite avec élégance la bienveillance de l'automobiliste pour soulager les doigts de nos cousins, les pieds.
     Bref, dit l'index, devenu soudain plus conciliant, ensemble, lorsque nous nous donnons un coup de main, nous avons un rôle majeur, si j'ose dire...
     A ces derniers mots, le majeur, croyant qu'on l'interpelait, prit la parole. La nature, dit-il, ne m'a sans doute pas doté des capacités nécessaires à l'exercice de vos fonctions, mais reconnaissez que je suis en grande partie responsable des regards qu'on porte sur nous cinq ? En effet, exhiber de manière ostentatoire les ors dont on me pare, contribue à la notoriété de notre main et à son élégance. Imaginez-vous un doigt sans bague et l'inutilité d'une bague sans doigt !?  Personne alors ne ferait attention à nous ! D'ailleurs, c'est une fonction d'esthétisme à laquelle participe également l'annulaire.
     Oui, confirma l'annulaire mais, outre cet aspect, il faut y associer celui de la fidélité significatif aussi d'un statut social. Et puis, l'annulaire qui n'appréciait pas trop cette assimilation au majeur, crut bon de préciser qu'en toutes circonstances, lui, restait correct et qu'il ne se permettait jamais des incongruités comme celles qu'effectuait parfois le majeur dans des cas extrêmes d'énervement et notamment en automobile...
     L'auriculaire, quant à lui, la voix à peine audible, chuchota " moi je suis trop petit pour affirmer quoi que ce soit, mais ma taille trouve quand même son utilité dans le soulagement que je procure à la démangeaison passagère de l'oreille. Parfois on m'affuble d'une grosse chevalière, trop lourde pour mon anatomie et souvent disgracieuse. Je supporte en silence  car j'aurais mauvaise grâce à me plaindre quand j'écoute tout ce que vous faites. Mais n'allez cependant pas croire que ne rien faire est totalement inutile. Ainsi, vous souvenez-vous de cette comptine qu'on racontait aux enfants en leur prenant le pouce et en leur disant: "la cocotte a fait son nid là  en chatouillant le creux de la main, ensuite on prenait l'index qui tuait la cocotte, puis le majeur qui la plumait, enfin l'annulaire qui la mangeait et pour finir, le petit rikiki qui n'avait rien du tout !?
     Or dans cette comptine, ma fonction d'auriculaire se dilue dans l'inutile et pourtant, elle n'a de sens que si j'existe pour recueillir le rire des enfants? N'est-ce d'ailleurs pas là l'essentiel?  Voilà donc l'exemple significatif de l'utilité de l'inutile au sens où semblent l'entendre mes frères de main.
     Alors cessons donc ces chamailleries, au diable nos compétences, au diable notre oisiveté ou nos apitoiements puisque nous finirons tous entrelacés sur le ventre de notre maître.



samedi 23 mai 2015

Lucchini-Morel

Encore sous le charme d'autant de talents conjugués, je viens de vivre un sublime moment de radio sur France-Inter avec Fabrice Lucchini et François Morel.
       Ces deux-là sont des virtuoses de la phrase, des manipulateurs du mot, qui triturent la métaphore, qui construisent les phrases avec une dextérité qui laisse rêveur.
        Ils peuvent être drôles comme émouvants et vous faire passer du rire aux larmes. Ca fait tellement de bien à l'esprit d'entendre de vrais gens avec de vraies réflexions n'hésitant pas à avouer leurs faiblesses d'homme comme à montrer sans ostentation, avec pudeur même, leurs cultures pourtant immenses.
         Un magnifique moment de radio qui nous change de l'impertinence de ces techniciens de l'économie, de ces philosophes de salon qu'on invite trop fréquemment.

samedi 21 mars 2015

Dictature israëlienne

Netanyahou vient d'être élu ce qui, effectivement, laisse peu d'espoir aux Palestiniens quant à leur indépendance; Dans le cadre de ces élections, j'étais scandalisé en regardant le journal télévisé qui nous montrait la carte de la Palestine truffée de colonies juives et où les villages palestiniens sont de plus en plus isolés par ces colonies qui s'interposent, fragilisant ainsi la cohésion et l'intégrité territoriale de la Palestine. On nous montra même des villageois palestiniens en train de planter un arbre. Aussitôt, des soldats israéliens intervinrent pour empêcher cette plantation, prétextant qu'une nouvelle colonie juive devait s'installer là...
       Dans ces conditions, comment peut-on espérer la paix et comment pourrait-on condamner les accès sporadiques de violences auxquelles on assiste périodiquement. On a tout pris à ce peuple, on lui a fait tout subir et pour être sûr que rien ne changera, on a porté une nouvelle fois Netanyahou au pouvoir, un homme dont les propos s'apparentent plus à ceux d'un dictateur qu'à celui d'un chef d'Etat. On  verrouille leur territoire, on  verrouille leur économie, on porte atteinte à leur dignité
et on les humilie sans vergogne. Netanyahou vient d'ailleurs de déclarer que les colonies  resteront et qu'elles se poursuivront. Tout cela se passe sans que la communauté internationale lève le petit doigt. Les israéliens, voleurs de terre, peuvent donc continuer leurs exactions impunément!
       Et pour ceux qui trouveraient mes propos extrémistes, je tiens à préciser que je ne suis pas antisémite, je ne suis pas au FN, je suis simplement contre les Israéliens qui ont porté au pouvoir un homme comme Netanyahou. Ma révolte est à la mesure de l'injustice commise à l'égard du peuple palestinien et je tenais à l'exprimer.